Pourquoi s’embêter à aller passer un séjour dans une famille en Grande-Bretagne pour apprendre l’anglais? En Bretagne, il y a tout ce qu’il faut.
Au début, je ne comprenais rien de ce qu’on me disait. C’était terrible. En plus, j’arrivais de la ville. La campagne, je ne connais pas. Le sixième jour, ça allait beaucoup mieux pour discuter. En fait, j’ai eu du mal à partir à la fin de la semaine. C’était tellement sympa. Je me suis fait de sacrés bons copains», confieDavid, un jeune Rennais qui, durant une semaine, a posé ses valises dans une famille britannique installée dans le Morbihan.
«Comme un membre de la famille»
«Victor? C’est comme un membre de la famille, maintenant», commentent d’une seule voix, avec un gros sourire, John et Lisa. «S’ils sont tous comme ça, pas de problème pour accueillir d’autres jeunes désirant pratiquer l’anglais». Au-delà du complément de revenus – John est élagueur, Lisa, architecte d’intérieur-, ces accueils à vocation linguistique sont aussi l’occasion pour le couple britannique de rendre la pareille face à un mode de vie à la française qu’ils apprécient particulièrement. «Nous sommes partis de chez nous – le Suffolk -, parce que, en Angleterre, c’est le business tout le temps. Or, pour nous, le dimanche doit être réservé à la famille, aux amis; c’est relâche. Ici, les magasins sont fermés le midi, au moins on peut prendre le temps d’aller manger et d’apprécier les bonnes choses».
Anglais 24heures sur 24
Mais pour le «stagiaire», pas question de relâche. Du matin au soir, Victor a dû faire fonctionner ses méninges à plein régime. Du breakfast au coucher, l’adolescent s’est nourri d’anglais; de toute façon, il n’avait pas trop le choix: dans le hameau, tous les voisins, ou presque, sont britanniques. «Soin des animaux, balades en forêt ou plage, sortie bowling, baby-foot… On a varié les activités de façon à changer les sujets et donc le vocabulaire», expliquent John et Lisa. Et aucune dérogation pour la Wii, la console vidéo, les jeux de société, la télé ou les DVD (soit en anglais sous-titrés en français ou en français sous-titrés en anglais). Les enfants de la maison, le petit Lawrence, six ans, Lucinda, dix ans, et Mitchell, par ailleurs, champion de kart, avaient pour consigne de tenir leur langue maternelle.
450EUR la semaine
«C’est marrant, c’est à partir du troisième jour que le déclic s’est produit. À la fin du séjour, je pensais et répondais directement en anglais. C’est super, car je dois aller passer trois semaines en Angleterre pour les vacances d’été», souligne Victor. Les parents du jeune Rennais sont tout aussi ravis du séjour. En raison du prix – 450 EUR la semaine -, sans doute, mais aussi parce qu’ils ont apprécié le fait de pouvoir conduire leur fils jusqu’à son lieu de stage; l’occasion de jauger la famille d’accueil. Ce qui est évidemment plus difficile quand le séjour se déroule outre-Manche. «En plus, nous avons la garantie de l’association Bringing people Together». Victor, lui, depuis, a envoyé à ses hôtes une carte postale et a promis de revenir voir ses copains. Et pour cela, pas besoin de traverser le Channel!
Photo : David, jeune Rennais, vient de passer une semaine dans une famille britannique au coeur du… Morbihan. Photo H.Q.
