Anglais. L’immersion in Breizh au secours des lycéens

Le bac approche et le niveau d’anglais est au ras des socquettes ? Pas de panique : il est encore temps de faire un séjour linguistique… en Bretagne. Comme Enora qui veut entrer en prépa pour école vétérinaire.

Partir à l’étranger… en Bretagne ? Rien de plus simple. Ce ne sont pas les Anglais qui manquent. Idéal, en tout cas, pour un stage en totale immersion. Moins cher que de franchir le Channel et plus facile, pour les parents, de vérifier que tout se passe bien.

« Je pensais en anglais »

« Je n’avais pas envie de partir à l’étranger toute seule. Je n’aime pas trop quitter mes parents », confie Enora, jeune Vannetaise de 20 ans, en fac de biologie. « D’un autre côté, j’avais grand besoin d’améliorer mon anglais car le concours d’entrée en classe préparatoire est difficile. Or, ce que j’ai appris dans le secondaire et en fac n’est pas suffisant ». Bref, l’idée d’un séjour dans une famille anglaise pas loin de la maison (à Locunolé, au nord de Quimperlé) lui plaisait bien. Elle n’a pas été déçue du voyage, parce que de l’anglais, elle en a « mangé » du matin au soir : « Coralie, Michael Catto et leur fille Rebecca sont des gens délicieux mais stricts. Pas un mot de français pendant neuf jours ! De plus, j’ai eu droit à deux heures de cours intensifs tous les jours. Et quand on sortait, c’était chez des amis anglais. Inutile de vous dire qu’à la fin du séjour, je pensais en anglais ».

Motivation obligatoire

« Enora était bien fatiguée en partant, confesse Coralie Catto, mais elle était très volontaire. C’est essentiel que les jeunes soient motivés pour venir. Sinon, ça ne marche pas ». Cela fait cinq ans et demi que le couple britannique, originaire du Somerset, s’est installé à Locunolé ; par hasard. En vacances en Bretagne, ils venaient de vendre leur maison en Angleterre : « On a eu un coup de coeur pour ce penty. Et quand on a vu les prix ici, on n’a pas hésité à déménager », confient Coralie, ex-assistante maternelle et Michael qui travaillait dans la construction. « L’accueil d’enfants, de jeunes ou d’adultes, c’est une manière de gagner un peu d’argent mais aussi pour que nos propres enfants deviennent bilingues. Notre fils vient ainsi de trouver du travail en Grande-Bretagne grâce à sa maîtrise du français ».

Un seul stagiaire

Une façon de « voyager », de nouer des contacts et de se faire des amis aussi. Car chez les Catto, on ne fait pas que travailler : natation, plage, sorties au bowling ou au spectacle figurent également au « planning », sans oublier l’équitation. Enora a ainsi profité pleinement des chevaux de la maison pour se vider la tête. Elle a d’ailleurs décidé de revenir dès le mois de juillet « car ils sont tellement sympas ». C’est ce qui fait tout le charme mais aussi la garantie de l’efficacité de tels séjours, où un seul stagiaire est admis à la fois. Sous le contrôle rigoureux de « Bringing people Together » (*), créé par Christine Prédiry, la directrice de la revue Brit’Mag, qui anime et utilise ainsi les ressources d’une cinquantaine de familles britanniques en Bretagne.

Source : https://www.letelegramme.fr/ig/generales/regions/finistere/anglais-l-immersion-in-breizh-au-secours-des-lyceens-06-06-2013-2126764.php

Photo : Enora (à droite) a vécu en anglais pendant neuf jours, dans la famille Catto, à Locunolé. Photo H. Q.